La récupération active
Cette stratégie, également très populaire dans les mentalités sportives consiste à courir, faire du vélo ou nager à faible intensité pendant une durée de 15 à 30 minutes après un effort pour récupérer. Elle offre un retour au calme progressif mais les effets physiologiques sont nuancés. Cette stratégie est souvent mise en œuvre dans le football de haut niveau (81% des équipes de foot pro en France l’utilisent (1)), car les résultats de nombreuses études ont rapporté que la récupération active, effectuée entre 30 et 60 % de la consommation maximale d’oxygène et durant au moins 15 min, améliorait l’élimination du lactate sanguin ou accélérait la récupération du pH par rapport à la récupération passive (2)(3). Cependant, certaines études exposent le fait que la récupération active pourrait avoir tendance à fatiguer et user encore un peu plus le métabolisme. N’aboutissant pas forcément à une amélioration significative du temps de récupération. Le modèle de fatigue lié au lactate est également sujet à de grandes réflexions et révolutions ces derniers temps. Ainsi, un article verra le jour prochainement sur cette remise en question contrebalançant les effets théoriques d’une récupération active.
Références :
1. Nédélec M, McCall A, Carling C, Legall F, Berthoin S, Dupont G. Recovery in soccer : part ii-recovery strategies. Sports Med Auckl NZ. janv 2013;43(1):9‑22.
2. Fairchild TJ, Armstrong AA, Rao A, Liu H, Lawrence S, Fournier PA. Glycogen synthesis in muscle fibers during active recovery from intense exercise. Med Sci Sports Exerc. avr 2003;35(4):595‑602.
3. Sairyo K, Iwanaga K, Yoshida N, Mishiro T, Terai T, Sasa T, et al. Effects of active recovery under a decreasing work load following intense muscular exercise on intramuscular energy metabolism. Int J Sports Med. avr 2003;24(3):179‑82.