Les fascias
Ces tissus sont à mettre en lien avec la partie mobilité, en effet ces derniers jouent un rôle particulier dans la bonne souplesse et santé de notre organisme. Ils sont caractérisés comme un réseau multidimensionnel permettant l’intégrité et le bon fonctionnement de toutes les structures du corps humain entre elles. En effet, les forces sont non seulement transmises grâce aux muscles et tendons mais de nombreuses expériences ont montré que les tissus fasciaux intermusculaires et extramusculaires constituent également une voie de transmission de la force nécessaire aux mouvements (1). En cas de lésions ou de rigidité du système fascial, une perte de performance significative pourrait voir le jour directement mais ces dernières pourraient également avoir un rôle potentiel dans le développement et la perpétuation des troubles musculo-squelettiques (2). Ces lésions peuvent d’autre part aboutir à des perturbations neuronales induites par fascias pouvant se propager aux muscles. Ces dernières pourraient être amenées à modifier leur physiologie et transmettre des messages douloureux complètement déréglés.
Comment améliorer la santé de son tissu fascial ?
Pour tenter de résumer brièvement son fonctionnement physiologique, il est nécessaire de savoir que le bon équilibre cellulaire des fascias est influencé par la quantité d’eau présente autour de ses fibres. Cette quantité d’eau que ce tissu peut absorber est directement influencée par les contraintes physiques auxquelles il est confronté. D’autres facteurs rentrent en jeu comme l’hydrations évidemment mais également l’âge, les antécédents de lésions mais également le sexe grâce à la présence d’œstrogènes chez les femmes. Cette hormone présente un effet stimulant sur la synthèse du collagène, qui est le composant principal des fibres fasciales (3). Il est également important de savoir que dans ce type de tissus, une charge aiguë et chronique stimule le remodelage du collagène (4) tandis qu’une simple charge excessive ou des traumatismes directs initient des micro et macro changements nécessaire à la réparation de ces tissus. Ces modifications peuvent cependant aboutir à des changements pathologiques modifiant la fonction et la mécanique des tissus sains si elles ne sont pas encadrées ou supervisées (2). La meilleure façon de prévenir ces modifications est d’imprimer des contraintes progressives afin que les adaptations physiologiques aient le temps de se faire. C’est la raison pour laquelle cette notion de progressivité revient très régulièrement sur ce site puisque les fascias seront concernés dans tout type de lésion ou d’activité physique. Un entrainement de ces tissus permet d’avoir un corps fort à tous les niveaux et même en profondeur, permettant par la suite de mieux résister aux charges des entrainement ou des matchs.
Références :
1. Huijing PA. INTRA-, EXTRA- AND INTERMUSCULAR MYOFASCIAL FORCE TRANSMISION OF SYNERGISTS AND ANTAGONISTS: EFFECTS OF MUSCLE LENGTH AS WELL AS RELATIVE POSITION. J Mech Med Biol. sept 2002;02(03n04):405‑19.
2. Zügel M, Maganaris CN, Wilke J, Jurkat-Rott K, Klingler W, Wearing SC, et al. Fascial tissue research in sports medicine: from molecules to tissue adaptation, injury and diagnostics: consensus statement. Br J Sports Med. déc 2018;52(23):1497.
3. Hansen M, Kongsgaard M, Holm L, Skovgaard D, Magnusson SP, Qvortrup K, et al. Effect of estrogen on tendon collagen synthesis, tendon structural characteristics, and biomechanical properties in postmenopausal women. J Appl Physiol Bethesda Md 1985. avr 2009;106(4):1385‑93.
4. Kjaer M, Langberg H, Heinemeier K, Bayer ML, Hansen M, Holm L, et al. From mechanical loading to collagen synthesis, structural changes and function in human tendon. Scand J Med Sci Sports. août 2009;19(4):500‑10.